Un bruit persistant circule à Choisy concernant l’avenir du centre municipal de santé, géré par la CPAM du Val-de-Marne.

Il interroge, inquiète, et suscite de nombreuses réactions.

Ce centre joue un rôle essentiel dans notre ville :

– consultations de médecine générale et spécialisée (gynécologie, tabacologie, nutrition, radiologie…)

– service de médecine dentaire

– prévention santé publique

– et tiers payant, qui permet à de nombreuses familles de se soigner sans avancer les frais

Ces derniers jours, des rumeurs font état d’un possible désengagement de la CPAM, avec un transfert de gestion à un autre organisme.

À ce jour, aucune information claire n’a été rendue publique.

En tant que citoyens engagés, nous ne voulons pas spéculer.

Mais une chose est certaine : ce centre est vital pour l’accès aux soins à Choisy, notamment pour les plus fragiles.

Comme c’est déjà le cas dans d’autres villes, un tel changement pourrait entraîner :

– la remise en cause du tiers payant

– des suppléments d’honoraires

– une précarisation des personnels

– et à terme, un recul de l’égalité d’accès aux soins

C’est ce qu’on appelle une privatisation par la bande :

on transfère doucement la gestion, on fragilise le service, et un jour, le service public n’est plus là…

Même si on garde le mot “public” sur la porte, ce sont bien des intérêts privés qui en tirent les bénéfices.

Ce qui compte, c’est qui gère, dans quel but, avec quelles règles.

Et comme pour la police municipale, on voit se dessiner une République à deux vitesses :

Demain, certaines villes auront les moyens de se payer leur sécurité, leur santé, leurs services publics… et d’autres non.

Ce modèle est inacceptable : il creuse les inégalités, au lieu de les réduire.

La santé ne peut pas devenir une compétence optionnelle.

C’est pourquoi nous appelons le maire à faire toute la lumière publiquement sur ce dossier.

Et si un changement est envisagé, il doit être discuté avec les Choisyens, en toute transparence, avec des garanties claires sur l’avenir du centre, ses missions et ses personnels.

Nous serons présents pour défendre ce centre, ses soignants et ses usagers.

Dans un contexte de recul généralisé des services publics, le local ne peut pas tout, mais il peut résister, alerter, protéger.